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C’est une histoire surprenante, dont Didier Nassiet lui-même s’étonne encore. Il avait choisi un service militaire tourné vers l’aventure. En 1984, à la suite de ses études d’ingénieur, Didier Nassiet incorpore la Finul, et devient Casque Bleu, soldat pour la paix, en mission au Liban. À son retour, il reprend sa vie, fait une thèse sur l’Intelligence Artificielle, travaille au CEA dans les années 90, puis sur le site du Barp, au Centre d’Études Scientifiques et Techniques d’Aquitaine. Il habite Pessac depuis 21 ans.
Didier Nassiet ignorait - il l’avoue - qu’en 1988, le Prix Nobel de la Paix avait été décerné à la Force de maintien de la paix des Nations Unies pour la période de 1948 à 1988. Depuis, l’Association Internationale des Casques Bleus remet sa médaille à chaque ancien Casque Bleu, sur demande et preuve de 90 jours de présence en territoire de guerre.
C’est ainsi que le 31 mai 2017, Didier Nassiet franchit les portes du Palais des Nations Unies à Genève. Il a bien constitué son dossier, avec l’appui des Archives du Personnel militaire de Pau, et confirmé ainsi ses états de service.
Une nouvelle médaille !
"Mais je n’ai pas touché les millions de couronnes suédoises" précise-t-il en plaisantant… Pour l’ancien Casque Bleu, cette récompense symbolique a surtout occasionné une journée mémorable en famille. Et au siège de l’ONU, il a reçu sa médaille lors d’une cérémonie très solennelle, très militaire, pour laquelle il a dû réapprendre à saluer !
« Aujourd’hui, j’admire et envie les jeunes qui s’engagent pour défendre les valeurs inscrites sur les frontons de nos mairies : c’est à eux, aussi, que j’aimerais dédier, et sans prétention, mon petit morceau de Prix Nobel de la Paix ».
Cette histoire révèle aussi le côté inattendu de la vie : comment un jeune homme, avec son goût du voyage et son envie de se dépasser, se retrouve trente ans plus tard un Pessacais avec une belle médaille sur le cœur !