Il faut remonter au 13e siècle pour trouver les premières traces de nom de Pessac également décliné sous les formes de Passac, Pinsac ou encore Pansac. On trouve diverses origines plausibles à ce suffixe « -acum ».
L’une proviendrait directement du mot latin « piscis » qui a donné le mot poisson en français, tandis que l’autre, issue des travaux de Jacques Clémens (historien pessacais) prendrait pour base le nom du propriétaire d’un domaine gallo-romain : Pecc/i/us qui signifie le pêcheur transgresseur de la loi divine. Ce domaine se trouvait sur la colline du quartier « Le bourg ».
Bien des toponymes témoignent de notre histoire latine ; ainsi Bordeaux est issu de Burdigala; or, Pessac ne déroge pas à la règle car l’on y retrouve bien des noms issus de l’époque romaine. Par exemple, le ruisseau le Peugue est un mot gascon dérivant du latin Pelagus, ou encore Canterane (Cantar = chanter / rana = grenouille) et Tuileranne (Tuile) sont également deux mots issus du gascon qui les a lui même empruntés au latin.
Pessac s’est développée sur une voie antique « la lévada » qui reliait Bordeaux à la Teste de Buch.
L’archevêque de Bordeaux Bertrand de Goth devint le pape Clément V en 1305 ; il laissa au château son nom et ainsi marqua la ville de Pessac. En effet son frère Bréhaut de Goth lui offre une petite propriété de 4 hectares dans la paroisse de Pessac, appelée vignobles de la Mothe. Il se passionne pour la vigne, ce qui l’amène à faire prospérer son domaine de plus il emploie des méthodes très recherchées pour l’époque. Cette expérience l’amène également à s’intéresser à la gestion et l’organisation et à construire une résidence sur ses terres. Cette résidence sera détruite pendant la guerre de 100 ans en 1328 mais il reste encore de grandes parcelles telles que celles de Haut-lévêque, les Carmes.
Montesquieu, lui aussi intéressé par le vignoble fit construire à Pessac le domaine répondant au beau nom de château Haut Bacalan.
La ville de Pessac fut longtemps réputée pour sa variété de fraise la "Belle de Pessac" aujourd'hui disparue. Cette variété, obtenue en 1854, descendait d’espèces européennes, du fraisier "capron". Les paysans l’appelaient "la bourrue", les pépiniéristes "la crémone". Elles étaient appréciées pour leur goût sucré et parfumé. Elles étaient expédiées dans des paniers en osier dans toute la France.
Le centre de Pessac fut construit à l’emplacement que nous lui connaissons actuellement durant la seconde moitié du 19e siècle, alors que les vignes étaient fortement présentes. En revanche, la place de la Ve République et la Mairie furent construites après le déplacement du cimetière qui jouxtait l’église.
Au cours du 20e siècle les vignobles sont délaissés au profit de constructions de quartiers ; c’est à ce moment que Haut-Lévêque et Saige Formanoir se sont construits sur des terres d’anciens châteaux viticoles Pessacais.
Pessac est la 3e ville de la métropole Bordelaise ; ses projets d’urbanisme, son cadre de vie, sa taille humaine mais aussi ses projets liés au respect de l’environnement font d’elle une ville prisée des étudiants ainsi que des familles désireuses d’un cadre sain pour élever leurs enfants. Ainsi la ville de Pessac reste fidèle à sa devise : « en moi la santé et la force ».