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En 2017, est sorti un livre que les Pessacais aimeront sûrement lire : La mémoire des Kawer. Marie-Hélène Cavert a eu son cabinet de pédiatre à Pessac pendant 10 ans. Ce n’est pas elle l’auteur, mais son père, Hubert Cavert : avant de mourir, il lui a confié un manuscrit, dans lequel on trouve la figure d’un courageux instituteur…
Marie-Hélène et son frère décident, des années après la mort de leur père, de faire publier ce récit, La mémoire des Kawer. Il s’agit pour eux "d’en faire quelque chose pour qu’il reste quelque chose".
Le tout jeune Hubert, âgé de 10 ans, quitte l’Autriche en 1938 pour rejoindre son père médecin, déjà réfugié dans la région bordelaise. Ce médecin autrichien travaille alors à Haut-Lévèque, comme infirmier. Ils sont hébergés chez Pierre Castaing, instituteur et résistant, qui mourra en déportation. Avant, il aura eu le temps d’apprendre le français au jeune Hubert Cavert. Son père arrêté à son tour, le jeune garçon se retrouve seul et sera protégé par un réseau de résistants, particulièrement deux femmes Justes à qui il devra sa survie.
Marie-Hélène Cavert s’étonne aujourd’hui de ce hasard de la vie : avoir travaillé à son tour à Pessac et mesuré le rôle, dans l’histoire de sa famille, de cet instituteur pessacais. De lui, elle ne sait pas grand chose. Certes, des rues et des écoles lui rendent hommage. Mais reste-t-il des témoins de cette période ? Elle serait heureuse de les retrouver.