Agnès Perrot

Parole d'acteur

Agnès Perrot

Faire des citoyens éclairés !

Nouvelle principale du collège Noës, Agnès Perrot a voué sa vie à l’enseignement. Pour cette ancienne professeur d’allemand, fan de cinéma d’auteur, l’école donne une lecture du monde et ouvre le champs de tous les possibles.

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Quand Agnès Perrot jette un rapide coup d’oeil "dans le rétro", elle sourit, se rappelant qu’elle a toujours voulu travailler dans l’enseignement. C’était une évidence, un chemin tout tracé, notamment par ses anciens professeurs d’allemand, qui lui ont donné envie d’enseigner la langue de Goethe.

Après des études à Paris, elle démarre sa carrière comme "prof" dans l’académie de Lille, en 1989. 35 ans plus tard, c’est avec la même ferveur qu’elle prend ses nouvelles fonctions de principale, au collège Noës.

« Quand je rentre dans une salle de classe, j’ai toujours ce petit pincement au cœur. Ce métier d’enseignante, je l’ai tellement chéri… Mais, à un moment de ma carrière, j’avais envie de participer différemment à la vie de l’établissement, et j’ai choisi de m’orienter vers l’encadrement » confie-t-elle.

Nous sommes alors en 1998, et Agnès Perrot prend son premier poste de direction dans un collège de la banlieue lilloise. Puis elle va exercer dans l’académie d’Aix-Marseille, avant de rejoindre la région bordelaise, en 2017.

Pour cette femme de cœur, le principal d’un établissement est semblable à un chef d’orchestre : il doit mettre en musique l’enseignement général et composer des projets éducatifs avec les élèves, les parents, l’équipe enseignante et médico-sociale…

« J’aime ce côté relationnel, être à l’écoute des autres et de leurs idées, porter des projets communs, trouver les partenaires et les financements, convaincre… ».

Visite de l’Élysée

Parmi les faits marquants de sa carrière, la visite de l’Élysée et du Sénat avec des collégiens, mais aussi le soutien d’une classe Défense, en partenariat avec l’Armée, qui a permis de monter un programme autour de la mémoire (visite d’Oradour, ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe) et de la citoyenneté.

À la question : "Les élèves ont-ils changé depuis ses débuts ?", Agnès Perrot admet que les réseaux sociaux et les écrans viennent parasiter les plus jeunes, alors qu’ils n’ont pas encore une construction mentale fine.

« On note chez certains un mal être, et en tant qu’assesseur en tribunal pour enfants, je suis parfois confrontée à des situations difficiles, qui montrent que l’école a un vrai rôle à jouer ! » conclut la principale.