Fondateurs de la Brasserie Gasconha
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À raison d’une embauche par an en moyenne, la brasserie Gasconha compte aujourd’hui sept personnes, parmi lesquels Vincent Soula, son fondateur, et Nathanaël Rogier, son associé. En 2018, la brasserie a produit 1 800 hectolitres de bière. Son objectif cette année est d’en produire 2 400 et à terme 4 000, grâce à son déménagement sur une surface de production plus que doublée. « Nous avons toujours été conscients de notre impact environnemental et sociétal, mais nous n’avions jamais pris le temps de le formaliser» explique Nathanaël Rogier. Jusqu’à ce que la Mairie les sollicite avec son projet de Charte partenariale en faveur de la transition écologique. « Avec toute l’aide que nous avions reçue de la Mairie dans la perspective de notre déménagement, nous ne pouvions décemment pas refuser. Et nous avons vu dans cette Charte l’opportunité de faire le point sur notre impact, de formaliser ce qu’on faisait déjà et de l’utiliser comme un aiguillon pour concrétiser nos idées » poursuit-il.
Réduction et réemploi des déchets générés par la production
« Dans les déchets que l’on génère, les sacs de malt en double-peau étanche figurent en bonne place. Au départ, on les récupérait pour chez nous, on en donnait à la famille et aux amis. Mais aujourd’hui, on en a beaucoup trop ! Ces sacs très résistants peuvent servir de sacs de gravats ou de jardinières : on va informer les gens qu’ils peuvent en récupérer gratuitement chez nous» explique Nathanaël. Concernant les cartons servant à la livraison des bouteilles de bière, la brasserie, qui demandait déjà à ses clients de lui rapporter pour pouvoir les réutiliser, va franchir une étape en rétribuant les clients 10 centimes par carton ramené. « On espère que cela les incitera à le faire». Présente sur de nombreux événements tels que marchés et festivals, la brasserie limitait jusque-là au maximum l’utilisation de gobelets en plastique à usage unique, au profit de verres traditionnels, de gobelets consignés en plastique lavable ou bien encore de gobelets à usage unique compostables. « Parfois, les organisateurs ne nous laissaient pas le choix et on cédait. On a décidé de ne plus transiger et de bannir définitivement l’utilisation des gobelets en plastique à usage unique».
Redémarrer sur de bonnes bases
Afin de favoriser les mobilités douces de l’équipe, la brasserie disposera d’un parking à vélo abrité et éclairé sur son nouveau site, pour lequel elle a fait le choix d’un fournisseur d’électricité d’origine renouvelable. Elle n’oublie pas non plus la dimension sociétale de son activité et le rôle qu’elle peut jouer en favorisant le mieux-vivre la ville ensemble. « J’avais entendu parler de la plateforme « Viens voir mon taf » qui permet aux élèves de 3esans réseau, scolarisés dans un collège d’un réseau d’éducation prioritaire ou dans un quartier Politique de la Ville, de trouver des stages en entreprise intéressants. Nous avions envisagé de nous inscrire : c’est désormais chose faite, grâce à la Charte qui nous pousse véritablement à l’action » se félicite Nathanaël.
Une Charte partenariale pour le développement durable
En décembre dernier, sept acteurs du territoire pessacais dont Gasconha ont signé la Charte Pessac solutions durables afin de s’engager officiellement auprès de la Ville en faveur de la transition écologique. Pour accompagner la mise en œuvre des actions inscrites dans son Agenda des solutions durables adopté en décembre 2017, la Ville a élaboré une Charte d’engagement partenariale pour le développement durable, visant à valoriser les initiatives menées par les associations, entreprises et autres organismes agissant sur le territoire pessacais. Sept acteurs venant d’horizons différents ont répondu positivement à cette initiative, affirmant ainsi leur volonté d’agir en faveur de la transition écologique et d’inscrire leur engagement dans le projet de territoire porté par la Ville en matière de développement durable. Comme rappelé par le Maire, « il est de notre devoir de prendre notre part à notre niveau et d’inscrire l’action municipale dans une série de mesures ». Parmi elles : l’adoption récente d’une Charte urbaine visant à préserver la beauté de la ville, l’ouverture de la Maison Urbaine des Mobilités Alternatives (Maison du Vélo), l’éducation des plus jeunes avec des actions autour de la lutte contre le gaspillage alimentaire et du tri sélectif… et l’adoption d’une Charte partenariale. « Il est de notre responsabilité d’associer les partenaires à notre ambition en les aidant à accomplir leurs engagements. Concrètement, cela se traduit par l’adoption de cette Charte, qui réunit aujourd’hui sept partenaires, et qui a vocation à en attirer de nombreux autres dans les prochaines années » a expliqué Franck Raynal lors de la signature de la Charte.
« En signant la Charte, les partenaires s’engagent à participer à l’effort commun de transformation des manières de consommer, de travailler, de produire ou encore de cohabiter. En contrepartie, la Ville s’engage à créer une dynamique en animant un atelier d’échange et de partage d’expérience, à valoriser les bonnes pratiques dans ses supports de communication et à apporter son soutien logistique, voire financier, comme dans le cadre de l’appel à projet Pessac Durable » a poursuivi Jérémie Landreau, adjoint au Maire délégué à l’environnement, au développement durable et à la participation. Afin de coïncider avec les objectifs de l’Agenda des solutions durables de Pessac, ceux prix par les partenaires sont également quantifiables et mesurables et courent jusqu’en 2020, date à laquelle une nouvelle consultation sur l’Agenda sera engagée.
« La transition écologique passe par des actions concrètes pouvant être délivrées par les acteurs du territoire et les citoyens. Afin de les inciter à s’engager, la Charte se décline en trois niveaux d’engagement permettant d’individualiser les objectifs de chaque partenaire en fonction de sa situation et de ses possibilités » a indiqué Jérémie Landreau. Le premier niveau d’engagement, « je soutiens », correspond à l’adhésion à la démarche. Le second, « je m’engage », prévoit la quantification des objectifs et la mise en place des éléments de suivi nécessaires. Enfin, le troisième vise à la définition et à la mise en œuvre d’un programme d’actions.
Article paru dans le journal municipal Pessac en direct n° 132 de février 2019.
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