Abdelhamid Benazzouz et Rabia Bouali-Benazzouz
Abdelhamid Benazzouz et Rabia Bouali-Benazzouz

Abdelhamid Benazzouz et Rabia Bouali-Benazzouz

Chercheurs en neurosciences

"Apporter notre pierre à la construction du jeune, pour qu’il puisse s’épanouir."

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Abdelhamid Benazzouz et Rabia Bouali-Benazzouz sont Pessacais depuis 2001. Chercheurs de renommée internationale, ils ont intégré sur le campus bordelais des laboratoires liés aux Neurosciences. Grâce à leurs recherches respectives, de grandes avancées ont pu se faire sur la maladie de Parkinson. Ils sont par ailleurs très investis à Pessac avec leur association solidaire et d’entraide Amane 33.

La recherche

Il serait très difficile de résumer dans un article la carrière impressionnante des deux chercheurs. Originaires du Maroc, liés par leurs recherches et leur vie maritale, ils ont effectué des études jusqu’au Master avant de venir étudier à Bordeaux, où ils ont passé leur thèse. Après quelques années à Grenoble, ils sont venus s’installer à Pessac et poursuivre leurs recherches sur le campus bordelais.

Rabia Bouali-Benazzouz est neuroscientifique et ingénieure de recherche à l’Université de Bordeaux, au sein de l’Institut Interdisciplinaire de Neurosciences, spécialisé dans l’exploration de la douleur. Abdelhamid Benazzouz est directeur de recherche à l’INSERM. Il dirige, au sein de l’Institut des Maladies Neurodégénératives de l’Université de Bordeaux, une équipe de chercheurs qui a mis au point une nouvelle approche thérapeutique de la maladie de Parkinson. Les premiers patients ont été opérés en 1993 et les effets bénéfiques thérapeutiques sont toujours stables pour la grande majorité des patients. Cette approche thérapeutique est actuellement pratiquée dans un nombre considérable de centres en France et dans le monde. Plus de 500 000 personnes bénéficient ainsi de cette technique.

 

Engagés ici et là-bas

Sans vouloir heurter leur rigueur scientifique, on pourrait dire qu’ils avancent avec deux coeurs chacun… Celui qui bat pour leur pays d’origine, le Maroc, et désormais « avec le coeur qui bat français » souligne Abdelhamid Benazzouz. Avec le Maroc, ils tissent de nombreux liens scientifiques. À Pessac, ils ont créé en 2014 Amane 33, association qui fédère les compétences pour créer un espace d’échanges. Les actions sont tournées vers l’entraide et la solidarité intergénérationnelle, les jeunes, et la promotion de la mixité. Parmi les rendez-vous récurrents, la rencontre annuelle à la découverte des métiers. Ce forum permet à des jeunes de discuter avec des professionnels et des étudiants de leur parcours et de leur métier.

« C’est très convivial. Les plus jeunes et les parents ont le temps de parler avec des étudiants, des chercheurs, des universitaires… Pour des jeunes, entendre des professionnels raconter qu’il n’y a pas d’échec, que toutes les expériences enrichissent, et qu’un parcours professionnel ne se déroule pas selon une ligne idéale et directe, c’est rassurant et stimulant » explique Rabia Bouali-Benazzouz.

L’ouverture aux autres

Toutes les activités de l’association sont dans l’esprit du partage des cultures, tournées vers autrui. Les bénévoles y sont bienvenus. Tous les deux estiment que le rôle des adultes est fondamental auprès de la jeunesse. Ils interviennent volontiers dans les établissements scolaires de Pessac, pour présenter la recherche concernant le cerveau. « Apporter notre pierre à la construction du jeune, qu’il puisse s’épanouir. C’est de notre responsabilité de les aider et de les encourager… » concluent-ils. On les retrouve aussi à l’organisation de la Semaine du cerveau, du 11 au 17 mars, à Pessac. Là encore, ils s’investissent beaucoup, attentifs à la transmission.

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