Parole d'acteur
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Que faire des déchets considérés comme "non recyclable" par les filières de tri traditionnelles? C'est la question que s'est posée Myriam Ponge il y a 10 ans lorsque sa fille a été scolarisée. Souhaitant proposer une solution, la pessacaise a découvert l'existence de Terracycle, entreprise spécialisée dans la collecte des déchets "non recyclables".
Après s'être renseignée, la mère de famille a proposé à l'école publique Jeanne d'Arc d'Assomption de créer un point de collecte publique pour recueillir les gourdes de compote, les stylos, feutres, surligneurs... Rapidement, la Pessacaise a reçu le soutien d'autres familles et a pu trouver le soutien logistique auprès de la direction de l'école pour collecter et envoyer les déchets.
L'objectif de Myriam était de faire un geste pour la planète mais aussi de sensibiliser les enfants
« Mon but est d’éveiller les consciences des enfants, de leur expliquer que chaque déchet a une valeur, et qu’il faut éviter de surconsommer... »
En plus de la démarche écoresponsable, l'action de Myriam est également solidaire. En effet, en échange des déchets, la société donne des « points convertibles en dons » reversés à deux associations :
« Jusqu’à présent, nous avons détourné 1 391 348 déchets de la décharge locale ou de l’incinération, et récolté plus de 14 000 euros »
Créée en 2001 par Tom Szaky, TerraCycle a pour but d'éliminer la notion de déchets. Elle réutilise, recycle et upcycle chaque année des milliards de déchets considérés comme non-recyclables. Stylo, dosettes de café, gants en plastiques... autant de déchets qui, grâce à un système de collecte ne feront pas l'objet d'une incinération ou d'un enfouissement. Existante dans plus de 21 pays, elle regroupe plus de 60 millions de collecteurs (particuliers, entreprises, commerces de proximité, collectivités...).