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Au cœur du cerveau
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La communication entre neurones est le cœur du fonctionnement cérébral… Mais comprendre les secrets de ce dialogue reste un challenge herculéen ! C’est tout l’objet de recherche du docteur Laurent Groc. Ce neurobiologiste a toujours été fasciné par cette « énigme » qu’est le cerveau, et particulièrement à l’échelle moléculaire.
« À sa naissance, le bébé dispose d’un immense potentiel avec des neurones encore peu connectés. Progressivement, un réseau complexe de synapses se forme, permettant l’apprentissage, la mémoire, la compréhension… Bref, de vivre comme un homo sapiens sapiens ! » indique Laurent Groc
Après un DEA de neurophysiologie à Lyon, Laurent Groc s’est penché sur « la mort neuronale au cours du développement cérébral » pendant son doctorat obtenu à Detroit, Michigan.
« Puis, j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre mes recherches post-doctorales dans un grand laboratoire à l’université de Göteborg en Suède »
Par la suite, Laurent Groc intègre, en 2004, le laboratoire bordelais IINS, reconnu à l’international. Il pensait y rester un an… et finalement, il n’est jamais reparti ! Là, il fait une première découverte, qui va bousculer les idées reçues sur le cerveau. Jusqu’alors en effet, il était admis que les molécules des synapses demeuraient figées.
« C’est en fait tout le contraire ! Les récepteurs entrent et sortent des synapses dans un ballet constant : cette dynamique permet la formation et la plasticité du cerveau. Plus ça bouge, mieux c’est ! »
Allant de découvertes en succès, Laurent Groc démontre également qu’il existe un lien étroit entre certaines maladies neuropsychiatriques, système immunitaire et dynamique des synapses, ouvrant un nouveau champ d’exploration.
« Aujourd’hui nous menons un essai clinique pour savoir combien de patients diagnostiqués avec une psychose souffrent en réalité d’un dérèglement immunitaire. Si notre hypothèse se confirme, on pourra offrir un traitement ciblé, par immunothérapie et non avec des antipsychotiques »
Ce scientifique émérite, marathonien et amateur d’œnologie, a également reçu un financement européen prestigieux, afin de poursuivre à Bordeaux ses recherches sur le labyrinthe cérébral et ses secrets. Une chance pour ce Toulousain d’origine, qui avoue dans un sourire :
« Aujourd’hui nous menons un essai clinique pour savoir combien de patients diagnostiqués avec une psychose souffrent en réalité d’un dérèglement immunitaire. Si notre hypothèse se confirme, on pourra offrir un traitement ciblé, par immunothérapie et non avec des antipsychotiques »