Écrivain, éditeur et communiquant
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Connu pour avoir co-fondé les éditions Scali, et pour le succès de ses romans historiques - Hitler, mon voisin ; La Villa des Windsor -, Bertil Scali a plusieurs métiers : éditeur, écrivain, reporter, agent littéraire, réalisateur, consultant pour des agences de publicité et des marques.
Le saut se fait il y a trois ans, conjointement avec son épouse qui rejoint les éditions Sud-Ouest. Où s’installer ? À Pessac, « parmi les villes les mieux connectées du monde... ». La connexion dont Bertil Scali parle n’est pas seulement celle d’Internet, c’est aussi le maillage des transports.
« Je descends de chez moi, je marche 5 minutes jusqu’à la gare et trois heures plus tard, je suis au Café de Flore ! C’est la magie de Pessac ! ».
Sa vie professionnelle est dense, ses interlocuteurs riches et variés. « D’ici, je suis au téléphone et par mail avec Richard Branson, le PDG de Virgin, des agences comme Havas, Publicis ou BETC, l’écrivain David Foenkinos, l’agent de Keith Richards, les éditions de La Martinière ou Other Press, mon éditeur américain à New York... ».
S’il fut un temps où « provincial » passait pour péjoratif, désormais ceux qui, comme lui, passent le pas sont regardés comme les pionniers d’une nouvelle façon de vivre.
« Habiter dans une commune secondaire dynamique et connectée devient une tendance de fond, celle de la qualité de vie et du désir de ralentir... ».
Pour ses clients, communicants ou marques de luxe, son choix est bénéfique. Bertil Scali constate dans ce recul géographique une qualité de travail bien supérieure.
« La distance oblige à cadrer différemment son activité, la concentration est plus grande. Finis les rendez-vous qui prennent, à Paris, une demi-journée ! ».
« L’idée n’est pas de vivre ici et de travailler ailleurs » précise-t-il. Il développe déjà des projets autour de lui. Beaucoup de perspectives : « Les châteaux, les entreprises du luxe, à Pessac même, et toute cette matière grise sur le campus... ». Cette proximité avec l’université s’ajoute aux similitudes qu’il trouve entre Pessac et la ville américaine Palo Alto, qu’il connaît bien.
« Une atmosphère west-coast, Standford et ses étudiants, des salles d’art et essai comme l’excellent cinéma Jean Eustache, la mer pas loin, les vins, une richesse architecturale... ».
Il a écrit une partie de son livre La Villa Windsor à la médiathèque Jacques Ellul, ou à la librairie du 45e Parallèle.
Le matin, il amène sa fille à l’école, prend un café sur la place de la Liberté, lit le journal, et retourne à ses multiples activités. En ce moment, entre autres, il termine d’écrire un livre pour la marque Vuitton. Avec BETC, il a déjà réuni pour eux les auteurs de La Malle, recueil de nouvelles confiées à onze écrivains. Il est certain que son enthousiasme sincère pour cette vie pessacaise peut influencer du monde...
« Même si Pessac, c’est presqu’un secret qu’on a envie de garder » conclut-il en souriant.