Festival international du film d'histoire 2024

Cette année la 34ème édition du festival international du film d'histoire se portait sur le thème de l'Espagne et du Portugal, Du 19 au 24 novembre 2024, ce sont 80 films qui ont été présentés et jugés. Voici le palmarès de cette année 2024.

Palmarès 2024

Compétition fiction

• Prix du Jury Professionnel :
  Au pays de nos frères de Raha Amirfazli et Alireza Ghasemi
  Parrainé par la Caisse des dépôts et consignations et le Domaine Clarence Dillon (Château Haut-Brion - 1er Grand Cru Classé 1855, Château Mission Haut-Brion - Grand Cru Classé des Graves).
• Prix Danielle Le Roy du Jury Étudiant :
  Je suis toujours là de Walter Salles
  Parrainé par le Crédit Mutuel du Sud-Ouest
• Prix du Public :
  Je suis toujours là de Walter Salles
  Parrainé par L’Histoire.

Compétition documentaires inédits

• Prix du Jury professionnel :
  Isolation d’Igor Minaev .
  Parrainé par le Syndicat Viticole de Pessac-Léognan.
• Prix Bernard Landier du Jury Lycéen, en hommage à l’ancien conseiller cinéma du Rectorat de Bordeaux :
  Pologne : les femmes, le Pape et le Parti d’Ada Grudzinski
  Parrainé par la MAIF.
• Prix du Jury de la Ville de Pessac :
  François Mauriac, mémoires intimes de Virginie Linhart
• Prix du Public :
  Pologne : les femmes, le Pape et le Parti d’Ada Grudzinski
  Parrainé par L’Histoire.

Compétition documentaires d’histoire du cinéma

• Prix Michel Ciment - Remis par le jury professionnel :
  Leni Riefenstahl, la lumière et les ombres d’André Veiel
  Mention à François Truffaut, le scénario de ma vie de David Teboul
  Parrainé par la revue Positif.
• Prix du Jury Cameo :
  L’Image Originelle : Naomi Kawase, Joachim Trier, Marco Bellocchio de Pierre-Henri Gibert

Prix du livre d’Histoire du cinéma

Robert Altman, miroitements d'une œuvre
D'Édouard Sivière, Marest éditeur. Parution : Octobre 2024.

C'est une figure majeure du cinéma américain des années 1970-90 qu'Édouard Sivière nous fait redécouvrir dans son étude exhaustive de l'œuvre de Robert Altman. Ce dernier s'est fait connaître du grand public européen par M*A*S*H, chronique d'une antenne chirurgicale pendant la guerre de Corée, un film iconoclaste qui remporte la Palme d'or à Cannes en 1970. Suivront une trentaine de titres parmi lesquels Le Privé (1973), Nashville (1975), Un mariage (1977), The Player (1992), Short Cuts (1993), Gosford Park (2001) ... De manière chronologique, Édouard Sivière analyse d'abord avec beaucoup de rigueur et de subtilité chacun des films de ce cinéaste indépendant qui, au cœur du système hollywoodien, a dressé de la société américaine un tableau souvent très pessimiste, mais avec pour arme un humour souvent ravageur, démolissant les codes, les genres, les mythologies. Puis, dans une seconde partie intitulée « Réflexions », il donne la mesure de sa connaissance approfondie de l'œuvre de Robert Altman en une quinzaine de courts chapitres où il remet en perspective les aspects qui lui paraissent majeurs : la contestation sociale, le miroir politique, le sabotage des genres, le rôle du désordre et du hasard... Dans une écriture élégante et retenue, il s'attache aussi aux aspects singuliers du style d'Altman, insistant sur la place du réalisateur dans l'histoire du cinéma. Un livre qui devrait satisfaire la curiosité de tous, cinéphiles et étudiants en cinéma qui trouveront un outil précieux dans la filmographie et la bibliographie très détaillées.

Prix Pape Clément

Paulo Branco

Paulo Branco est né à Lisbonne en 1950 et commence sa carrière de producteur en 1979 entre Paris et Lisbonne. Il incarne aujourd'hui l'une des figures internationales les plus importantes de la production indépendante. Acteur incontournable du cinéma d'auteur, il est reconnu pour avoir donné leur première chance à nombre de jeunes réalisateurs devenus d'immenses cinéastes. Nommé le « Plus Européen des Producteurs » par la Cinémathèque française, la carrière de Paulo Branco a été saluée par de nombreux hommages et récompenses. En juin 2021, la Cinémathèque française rend hommage à sa carrière pour la deuxième fois — la première étant en 1992 avec l'hommage intitulé « Bravo Branco ». Parmi ses productions projetées pendant le festival : Non ou la vaine gloire de commander (Manoel de Oliveira, 1990) ; Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz, 2010) ; Les Lignes de Wellington (Valeria Sarmiento, 2012) et Le Domaine (Tiago Guedes, 2019).

Le coup de cœur de la 34ème édition

Maria de Medeiros

Maria de Medeiros débute dans le cinéma portugais avec Joäo César Monteiro (Sylvestre, 1982) et Manoel de Oliveira (La Divine comédie, 1991). Elle est récompensée au Festival de Venise par la Coupe Volpi de la meilleure actrice pour Deux freres, ma sœur de Teresa Villaverde. Son travail est mondialement reconnu grâce à son rôle d'Anaïs Nin, dans Henry and June (1990), de Philip Kaufman, puis grâce à sa participation dans Pulp Fiction (1994) de Quentin Tarantino. Son premier long-métrage comme réalisatrice, Capitaines d’Avril (2000) a été sélectionné au Festival de Cannes et a obtenu plusieurs prix internationaux. Après avoir réalisé trois documentaires parmi lesquels Les Yeux de Bacuri (Sélection Pessac 2012), elle revient à la fiction avec À nos enfants, tout en poursuivant sa carrière internationale en tant de comédienne, au théâtre comme au cinéma. Maria de Medeiros a déjà été Présidente du jury fiction du Festival de Pessac en 2012.

Le thème de l'édition 2025 sera Secret et mensonge. Retrouvez toutes les informations sur cinema-histoire-pessac.com